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La Mission Coworking : les tiers lieux à l’ère du « faire ensemble »

Dans : Le bureau de demain

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Le gouvernement a placé la lutte contre la fracture territoriale au cœur de ses priorités. Bien conscient de l’importance du développement des tiers lieux en France et pressentant leur impact à l’échelle territoriale, il a lancé en avril dernier une grande consultation nationale sur le mouvement des tiers lieux en France : La Mission Coworking. Initiée par Julien Denormandie, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires et confiée à Patrick Levy-Waitz, président de la Fondation Travailler autrement, elle a pour objectif de comprendre leur maillage territorial, leurs impacts sociaux-économiques et leurs enjeux. En tant qu’acteur majeur du coworking en France, le Groupe BAP a été consulté dans le cadre de cette mission et est membre du comité de pilotage.

Plus de 1800 tiers lieux en France

Alors que le gouvernement avait estimé à 600 le nombre de tiers lieux en France, la Mission Coworking en a recensé plus de 1800. Qu’ils soient Fablab, atelier partagé, Living Lab, friche culturelle, makerspace ou espace de coworking, ils ont en commun d’avoir une dimension collaborative (plus que des lieux, ce sont des communautés), d’accorder la primauté au « faire » et d’avoir une grande mixité. La Mission les définit comme « des espaces physiques et numériques du faire ensemble ».

Les tiers lieux sont des espaces physiques et numériques du faire ensemble

Il existe donc une grande diversité dans les typologies de tiers lieux, mais aussi dans leurs tailles, avec ce constat : plus on s’éloigne des zones urbaines, plus les tiers lieux sont petits. Plus petits oui, mais bien présents ! A la ville comme à la campagne, ils sont là et la demande est réelle.

Plus de 1800 tiers lieux en France
Près de 1800 tiers lieux en France © Fondation Travailler Autrement

Plus qu’un lieu : des communautés qui soulignent les mutations profondes du travail

Le rapport le confirme : les tiers lieux sont le reflet très concret des remaniements profonds de nos façons de travailler. Fini l’unité de lieu et de temps, le travail d’aujourd’hui et de demain se veut mobile, flexible et partagé. Bonne nouvelle puisque c’est aussi le constat et la mission du groupe BAP. Le rapport insiste sur ces mutations du travail mais aussi sur l’importance du co : collaboratif, collectif, communauté … Le tiers lieux, c’est avant tout une communauté qui se rassemble pour « faire ensemble ».

Le lieu en lui-même ne vient qu’en appui d’une communauté

D’où l’importance de l’animateur de la communauté et de la nécessité de « professionnaliser le métier d’animateur de tiers lieux » et de « reconnaître et valoriser la formation d’animateur de tiers lieux » (recommandations 6 et 7 de la Mission). Des recommandations qui vont encore une fois dans le sens des réflexions actuelles du groupe BAP. Chez Morning Coworking, chaque espace a son propre manager, point de contact unique des coworkers, du premier appel à leur installation, et pendant toute la durée de séjour dans ces espaces. Chaque manager suit une formation de 140 heures au sein de la Coworking School, un modèle que Morning souhaiterait modéliser et proposer à toute personne souhaitant ouvrir son espace de coworking.

Le maillage des tiers lieux sur le territoire
La taille des tiers lieux © Fondation Travailler Autrement

Des communautés à l’impact positif

Loin d’un simple effet de mode éphémère, les tiers lieux ont de réels impacts positifs sur la société. Ils sont créateurs de valeurs économiques et sociales :

Il devient possible de relocaliser des activités et de la création de valeur dans des territoires fragilisés

Ils sont autant d’occasions de tester et mettre en oeuvre des innovations écologiques. Chez Morning Coworking par exemple, les espaces sont pensés pour limiter au maximum leur empreintes écologiques (fournisseur d’énergie Enercoop, poubelles de recyclage, des équipes qui réfléchissent aux moyens de limiter l’utilisation de plastique dans les espaces par exemple). Autant de projets qui mettent le collectif au service du bien-être commun. Les tiers lieux sont aussi des occasions de revaloriser des bâtiments inutilisés. C’est le cas des friches comme les Grands Voisins à Paris, ou de La Recyclerie qui a réhabilité une ancienne gare ferroviaire. Enfin, ils permettent de limiter les déplacements pendulaires (domicile-travail). C’est ce qu’on a vu très fortement au moment des mouvements de grève en France.

Au niveau des territoires, ils permettent une relocalisation de la production : les fablabs mutualisent les coûts en investissant dans des outils (imprimante 3D, découpe laser, stock ou circuits d’approvisionnement de matériels électroniques, studios d’enregistrement image et son) mis à la disposition de la communauté (entreprises et/ou indépendants) qui n’auraient pas pu y avoir accès autrement, faute de coûts.

Des besoins d’accompagnement

Le modèle économique des tiers lieux
Quel modèle économique pour les tiers lieux © Fondation Travailler Autrement

Si la demande et l’impact positif du tiers lieux ne sont pas négligeables, sa vraie limite est son modèle économique. Comme on l’a dit, plus on s’éloigne des villes, plus les tiers lieux sont petits et plus leur rentabilité est difficile. Le poids du prix de l’immobilier conjugué au besoin d’animation qui fait l’essence du tiers lieux rend sa rentabilité très difficile à atteindre. En effet, comment rentabiliser un petit espace dont on doit payer le loyer et les salaires d’une équipe d’animation ?Le rapport propose de nombreuses solutions (28 recommandations) pour faire face à ces difficultés : des soutiens financiers (recommandations 3, 14 à 18), des mises à dispositions de locaux par les collectivités (recommandation 14), mais aussi professionnaliser ces lieux (recommandation 6 à 8) et lever les freins au télétravail pour inciter toujours plus de travailleurs à fréquenter ces lieux et booster leur taux d’occupation (recommandations 24 à 28).

Economie des tiers lieux

Sur ces deux derniers aspects, des entreprises comme BAP ont leur rôle à jouer pour accompagner et pérenniser leur développement. Nous sommes convaincus, en effet, que le télétravail sera le mode de travail de demain pour les indépendants, les startups mais aussi pour les grands groupes. Nous souhaitons les accompagner dans leur transformation pour les aider à mettre en place le télétravail au sein de leurs équipes. Nous sommes à même d’accompagner ces tiers lieux en leur proposant les bons outils numériques.

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Cécile Peghaire

Passionnée par les nouvelles formes de travail, Cécile partage avec vous les innovations RH des petites et grandes entreprises, ainsi que l'actualité du coworking.

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